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L'ATTRAIT DE LA LUMIERE


Jacques Aumont L'ATTRAIT DE LA LUMIERE

2010 80 pages 12 x 17 cm 9.50


Art photographique, le cinéma repose par définition sur l'enregistrement de la lumière du monde. Mais la lumière, qui nous permet de voir, n'est elle-même pas facile à voir ni à regarder. La faire voir, c'est le propre de certains films, qui en font un objet de contemplation ou un moyen d'expression ; d'ailleurs la science de l'éclairage – qui est l'art de maîtriser la lumière – a toujours caractérisé les grands cinéastes. […]


[…] On n'a privilégié ici aucune des possibilités figuratives ou expressives de la lumière au cinéma : l'intensité, la couleur, le contraste ; les lumières solaires et les lumières étranges et inquiétantes ; la lumière que l'on enregistre parce qu'elle est là, et celle qui agit sur le drame ; et on n'a pas oublié non plus que la lumière, au cinéma, c'est d'abord celle du projecteur, sans lequel il n'y aurait pas de film et auquel tant de films ont donné la vedette. Enfin, parce que nous baignons dans une culture pour laquelle le lumineux bien souvent équivaut au divin, on a donné toute leur place aux symbolismes et aux métaphores – divins ou diaboliques – dont l'histoire des films est prodigue. La lumière est du monde, elle est sur l'écran, elle est dans l'image : c'est en ce sens très large qu'on a voulu ici, au fond, donner sens au vieux terme de photogénie.

Au sommaire :

Étrangeté de la lumière La lumière dénaturée : l’éclairage Garrel : le souvenir du muet La lumière comme véhicule et comme brûlure : la projection Murnau : Lux, lumen Bergman encore : Deus est lux L’au-delà profane Brakhage : une métaphysique concrète de la lumière Welles, Aldrich : Lumen, numen Dreyer : lumière de la mort Fassbinder, Ferrara : la mauvaise lumière L’intensité : Dreyer encore, Bergman encore Lumières changeantes Lumière, figure, matière

Jacques Aumont Né en 1942 à Avignon, Jacques Aumont a commencé sa carrière à l'ORTF et aux Cahiers du cinéma. Il a enseigné à l'Université de Paris III et à l'EHESS. Et parce que ses analyses sur la figuralité au cinéma ont eu un impact sur l'étude théorique du cinéma bien au-delà des frontières hexagonales, il a également donné des cours à Berkeley, Lisbonne, Iowa City... Il a, entre autres, publié : Montage Eisenstein (1979), 2e éd. révisée, Images Modernes, 2005 – L'Œil interminable (1989), 3e édition revue et augmentée, La Différence, 2007 – L'Image, Nathan, 1990 – Du visage au cinéma, Éd. de l'Étoile, 1992 – Vampyr de Carl T. Dreyer,Yellow Now, 1993 – Introduction à la couleur : des discours aux images, Armand Colin, 1994 – À quoi pensent les films, Séguier, 1997 – De l'esthétique au présent, de Boeck, 1998 – Les Théories des cinéastes, Nathan, 2000 – Ingmar Bergman. « Mes films sont l'explication de mes images », Éd. de l'Étoile, 2003 – Matière d'images (2005), 2e édition augmentée, La Différence, 2009 – Le Cinéma et la mise en scène, Armand Colin, 2006 – Moderne ? Comment le cinéma est devenu le plus singulier des arts, Éd. de l'Étoile, 2007.

Côté cinéma / Motifs Une série dirigée par Dominique Païni Une nouvelle collection de cinéma, dont la modeste ambition est de s'attacher à constituer une iconologie, un inventaire des éléments matériels qui, alors même qu'ils semblent n'être que banal contexte, environnement ordinaire, voire contraintes météorologiques inévitables, font pourtant sens au cinéma. Ainsi la poussière, la neige, les vagues, les nuages, la lumière, l'herbe, le vent…, autant de matières, de motifs que le cinéma enregistre et qui colorent, dramatisent, rendent lyriques ou dynamisent les récits. Chaque volume s'appuiera sur un motif particulier pour mettre des films en relation et mettre au jour des coïncidences entre des cinéastes.

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