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COUPE SOMBRE


Louise Narbo COUPE SOMBRE

2012 108 pages 17 x 12 cm 16.00


Je suis née en Algérie. Après la guerre d’indépendance, en 1962, ma famille s’est installée à Paris, et j’y réside encore. J’ai commencé à travailler en noir et blanc, et c’est dans une MJC de banlieue que j’ai découvert l’argentique. Ma sensibilité m’a poussée vers un travail sur l’intime, les petites choses du quotidien, le banal. […]


J’ai rencontré de grands photographes qui m’ont aidée à trouver mon chemin (Gilbert Fastenaekens, Klavdij Sluban, Bernard Plossu, Arno Minkkinen, Max Pam, Barbara Crane, Mark Power...). J’ai découvert aussi, grâce aux livres, des auteurs qui me sont chers : Duane Michals, Sophie Calle, Robert Frank, Raymond Depardon, Denis Roche, Hervé Guibert... pour ne parler que de ceux qui ont lié l’écriture à l’image. J’écrivais aussi dans mes carnets, juste quelques lignes. Plus tard, j’ai confectionné des maquettes, pour que le texte et la photographie s’assemblent. Coupe sombre est né de la rencontre de trois séries de photographies argentiques faites entre 1980 et 2005, avec le deuil pour fil rouge, intime et universel. « Les objets orphelins » évoque la perte des parents, de leur lieu et de leurs objets ; « Photos de mémoire » parle de la douleur liée aux souvenirs de la guerre, à l’éloignement et à la privation du pays de naissance ; « Ce qui ne s’écrit pas » aborde la difficile séparation d’avec les idéaux d’amour, hérités d’un passé immémorial. Créer autre chose à partir de ces trois cassures. Les photos de ces différentes séries étaient toutes accompagnées de textes. Mais jamais un texte n’était écrit pour une image et inversement. Je suis allée piocher dans mes carnets quelques phrases, que j’essayais de rapprocher aux photos déjà faites. Ce projet de réunir photographie et écriture m’a permis, je crois, d’entrer dans une narration fictionnalisée. Coupe sombre est donc mon tout premier travail de photographe. C’est peut-être parce que je ne fais plus tout à fait la même photographie que je peux aujourd’hui le penser comme un travail de jeunesse. Époque où il faut sortir de soi quelque chose de tangible, qui puisse fonctionner comme preuve de l’opacité d’un être. L. N. Louise Narbo. Née en Algérie en 1947.Vit et travaille à Paris depuis 1962. Pratique la photographie argentique et numérique. Coupe sombre est son premier livre.

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