André Stas COLLAGES 2013 204 pages 23 x 22 cm 25.00 €
« Stas colle pour faire surgir le non-dit d’une image, le hors-champ d’une scène, l’interdit d’une situation. Stas colle pour décoder la logique d’un système et en faire surgir sinon l’envers, à tout le moins ses zones d’ombre. Stas colle pour faire déraper les images, pour les faire glisser par jeux d’association et d’opposition. […]
[…] Et pour mieux semer la zizanie partout, cet artiste, écrivain autant que plasticien, saute d’un langage à un autre, passe du visuel au verbal, puis au mental. Plus qu’à un jeu d’images, c’est donc à une mise en déroute des codes établis, des structures mêmes des langages que cet homme, nourri d’anarchie, procède. » Alain de Wasseige
« André Stas, on le nomme le "Professeur Stas", ce qui n'est pas volé. Cet homme est d'une culture aussi confondante qu'envélopédique. Il sait tout sur tout, à condition que ça soit du domaine du poil à gratter les crétins, les coincés et les bourgeois. Il est une des consciences du surréalisme belge et a été le sbire préféré du satrape Blavier, un autre André, tiens celui-là (André et vous verrez). Il est Régent au Collège de 'Pataphysique [...] Il sait tout faire, lire, écrire, peindre et dessiner. Ses collages sont à mettre dans toutes les têtes si ce n'est entre toutes les mains. Il est même verbicruciste, un comble pour quelqu'un qui est tout sauf carré. Il touche à tout sauf à ce qui pourrait être, esthétiquement, éthiquement, idéologiquement honteux. Et, sirop sur le boulet, c'est un amateur pratiquant du jeu de mots lamentable, car seuls les jeux de mots lamentables sont admis pour ceux qui pensent, comme Victor Hugo, que ce sont des pets de l'esprit. » Jean-Bernard Pouy
« Pataphysicien patenté, membre de l’Académie zygomatique de Paris, Grand Fécial Consort de l’Ordre de la Grande Gidouille, Grand Dipsomane de l’Empire Impérial, Consul honoraire du Sultanat de Bouillon, l'autodidacte André Stas est aussi un plasticien dont le collage est l’arme favorite. Son travail artistique touche-à-tout épastrouille, qu'il illustre Lewis Carroll, qu'il détourne des timbres-poste, qu'il saccage l’Art du passé, qu'il concasse le vocabulaire et chamboule l'agencement des livres ou encore qu'il pervertisse le monde photographique. Et c’est avec un humour époilant qu’il triture gravures, bédés, magazines féminins ou pornos. » Noël Godin
Publié avec 100 Titres.
André Stas a déjà publié : À galère égale, salaire égal (Temps mêlés, 1970) ; Grenailles errantes (avec Erro, La Pierre d’alun, 1995), L’Embrouillamaxi (avec Topor, Les Marées de la nuit, 1997) ; Les Radis artificiels (avec Ollivero, Atelier du Tayrac, 2002) ; 24 Heures dûment (Le Galopin, 2004) ; Les Bornes reculées (Le Galopin, 2005) ; Entre les poires et les faux mages (éditions des Cendres, 2008. Grand Prix de l’Humour noir, 2009) ; Ubu ou la disparition du tyran polonais (lipogramme en e du texte de Jarry, Au crayon qui tua, 2010) ; Les Nègres du Kilimandjaro (Au crayon qui tue, 2012) ; etc.
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