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LES HOMMES, LE DIMANCHE (Robert Siodmak & Edgar G. Ulmer)


Raymond Bellour LES HOMMES, LE DIMANCHE de ROBERT SIODMAK et EDGAR G. ULMER

2009 112 pages 12 x 17 cm 12.50


« Le meilleur film de fiction allemand ». Ces mots d'un critique d'époque, à la sortie de Menschen am Sonntag (Les Hommes, le dimanche) le 4 février 1930 à Berlin, disent bien le caractère unique de ce film d'inspiration résolument documentaire, tourné avec des moyens de fortune et avec des acteurs non professionnels, par une poignée de jeunes gens destinés à devenir célèbres une fois exilés à Hollywood (Robert Siodmak, Edgar G. Ulmer, Billy Wilder, Eugen Schüfftan, Fred Zinnemann).

Entre récit et reportage, témoignage et avant-garde, avec une intuition sensible rare, ce film encore muet recueille l'héritage des cinémas soviétique et français, et les leçons de la Nouvelle Objectivité propre à la photographie allemande. Il est devenu ainsi, rétrospectivement, annonciateur tant du néo-réalisme que de la Nouvelle Vague. C'est un petit chef-d'œuvre, d'allure simple mais subtil, sur la vie de la capitale allemande, peu avant l'arrivée du nazisme.


Raymond Bellour, chercheur, écrivain. Directeur de recherches émérite au CNRS. S'intéresse à la littérature, romantique (les Brontë, Alexandre Dumas, Alice et Henry James), et contemporaine (Henri Michaux, dont il a dirigé l'édition dans la Pléiade). S'intéresse au cinéma, toutes les formes de cinéma, comme émotion et comme hypnose. S'intéresse aussi aux mélanges, aux passages, aux régimes mixtes d'images (peinture, photo, cinéma, vidéo, images virtuelles), et aux rapports entre mots et images – tout ce qu'il nomme « l'entre-images ». Participe en 1991 avec Serge Daney à la création de Trafic, revue de cinéma.

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