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LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY (Albert Lewin)


Philippe Dubois LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY de ALBERT LEWIN 2015 177 pages 12 x 17 cm 14.00


Le Portrait de Dorian Gray (1945) est le deuxième des six films réalisés par ­Albert Lewin. C’est l’adaptation la plus connue et la plus réussie du roman ­d’Oscar Wilde et un exemple exacerbé de la mise en scène hollywoodienne ­classique. L’étude ici proposée est une analyse ­iconologique ­détaillée du film, ­visant à montrer comment, tout en étant un ­parfait produit de studio (tendance « film cultivé »), le film de Lewin est aussi une œuvre singulière travaillée par une obsession d’artiste. […]



[…] En particulier, il s’agit de ­montrer que la « mise en scène » extraordinairement ­ciselée de Lewin y est entièrement pensée sur le modèle pictural, non pas au sens où on y trouve nombre de citations de tableaux (on a trop souvent réduit Lewin à cet aspect référentiel) mais au sens où c’est une profonde conception « picturale » de l’image, de l’espace, de la ­profondeur, du cadre, du point de vue, de la figuration, du montage, de la narration qui régit le mode même de « penser le ­cinéma » d’Albert Lewin.

Sommaire Chapitre 1. La trilogie inaugurale : de l’image de la mise en scène à la mise en scène de l’image /// Trois romans célèbres et un tissu de convergences /// Une équipe technique homogène, des acteurs récurrents /// Une trilogie esthétique /// Penser le film par « scène », chaque scène faisant image /// La « voix de narration » /// Les tableaux en couleurs /// La couleur comme « péché » /// La Tentation de saint Antoine dans Bel Ami /// Les plans en couleurs dans The Moon and Sixpence /// Les trois « scènes de tableau » dans Dorian Gray. Chapitre 2. Les dessous du tableau : une scène d’exposition /// Le dessus et le dessous du Chef-d’œuvre /// Une scène d’atelier /// La peinture hollandaise du XVIIe siècle /// Le peintre, la signature /// Histoires d’un « tableau vivant » : Le Portrait ovale /// Un tableau vu de dos : montrer / ne-pas-montrer et les jeux d'inversion du regard /// Portrait, autoportrait, Pygmalion /// Le modèle : le masque du visage /// Le motif du papillon : fondu enchaîné et incarnat /// Le tiers externe : des actes de parole et des actes d’images /// Scénographie spatiale : scène de cour, sols en damier, pièces en enfilade /// La métaphore de l’œil : Dr. Look /// Du Portrait de Dorian Gray aux Ménines de Vélasquez /// Ultime retour sur Dorian Gray /// Filmographie /// Bibliographie.

Philippe Dubois (né en 1952), professeur au département Cinéma et Audiovisuel de l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, membre senior de l'IUF (Institut universitaire de France), a publié une quinzaine de livres et plus d’une centaine d’articles, sur la photographie, le cinéma et la vidéo, parmi lesquels L’Acte photographique (Labor,1983) et La Question vidéo. Entre cinéma et art contemporain (Yellow Now, 2012). Il a été rédacteur à la Revue belge du cinéma, a collaboré avec la Cinémathèque royale de Belgique et a créé avec elle le programme européen Archimédia. Ses domaines de prédilection, toujours dans une approche pluridisciplinaire, sont la théorie des formes visuelles, l’esthétique des images, l’art contemporain, la méthodologie et l’analyse de film. Parmi ses centres d’intérêt, Godard, Marker, Fritz Lang, Albert Lewin, Un chien andalou, le cinéma muet, l’expérimental, l'installation, l'exposition.

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