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HOLY MOTORS (Leos Carax)


Judih Revault D'allonnes HOLY MOTORS de LEOS CARAX


2016 96 pages 12 x 17 cm 12.50



Treize ans séparent Holy Motors, le cinquième long métrage de Leos Carax, du précédent. Plus qu’un retour – qu’il opère aussi –, Holy Motors poursuit ce que Carax avait déjà entrepris avec ses autres films : rien moins que de retraverser le cinéma, en actualisant sa force primitive, pour filmer ici et maintenant. […]


[…] On pourrait résumer autrement cette trajectoire, en reprenant ses propres mots sur un autre cinéaste, à une façon que ses films inventent « de se tenir droit debout sur le fil vacillant qui relie leur auteur, ses peines et ses lumières, aux peines et aux lumières du monde alentour. »


Holy Motors a surgi de l’état contemporain du monde et du cinéma. Il en est le symptôme, le constat, la critique et leur dépassement. La suite échevelée de fictions qu’il amorce puis abandonne avec M. Oscar, son personnage transformiste, tire sa substance de notre tumulte quotidien, tout à la fois électrisant et épuisant. Comment Carax a-t-il condensé cette expérience plurielle et chaotique très ­actuelle ?

Cet essai entreprend Holy Motors successivement par trois versants qui lui donnent ses formes nouvelles : l’abandon du récit pour des bribes éparses de fictions, aux rengaines déjà jouées, que le film fait délirer, la condition éternellement mutante, hésitant entre virtualité et actualité, de celui qui y agit et les subit ensemble, et la dissolution de l’un dans le multiple, qui dilapide le point de vue en même temps que le sens et la destination des actes comme du film.

L’auteur Chargée de programmation aux Cinémas du Centre Pompidou depuis 2000, Judith Revault d’Allonnes contribue également à des revues de cinéma (Trafic, Débordements, La Furia Umana) et à des ouvrages collectifs (Inside Out, le cinéma de Stephen Dwoskin, éd. Independencia, Guy Gilles, un cinéaste au fil du temps, éd. Yellow Now). Elle tient sporadiquement un blog inactuel, Poto et Cabengo.

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