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L'ATTRAIT DES CAFÉS


9782873404079

Clélia et Éric Zernik L'ATTRAIT DES CAFÉS










2017 112 pages 12 x 17 cm 9.50


Transparence de sa baie vitrée, reflets du flipper et chromage des machines à bière et à boissons chaudes, le café multiplie les éclatements et les faux raccords dans notre environnement. Seuil entre un espace public, celui de la rue et de la ville, et un espace privé et intime, celui de nos habitudes et de nos trajets quotidiens, le café devient un espace-tampon qui déréalise le monde et nous déporte sans cesse. […]



[…] Ce café-mobile qui reflète les heures de la journée et les saisons de l’année, qui échappe aux grandes institutions et qui reste confiné à la précarité du quotidien, a permis au cinéma d’ouvrir les écrans aux « petits riens » de l’existence qui font l’air du temps. Et ce n’est pas un hasard si le café-bistrot devient le décor non théâtral privilégié du cinéma de la NouvelleVague. Le café, lieu de dé perdition de la jeunesse, de la paresse et de l’oisiveté, du temps qui passe et du temps perdu, devient le catalyseur parfait d’un cinéma qui se détourne de l’action et s’ouvre à une sentimentalité de comptoir. Le cinéma y devient un cinéma d’ambiance – de cette couleur changeante, de cette sorte de longueur d’onde ou de vibration spéciale du quotidien, d’une tonalité affective toute en surface. Sommaire Introduction / Le café introuvable [Le café, le restaurant et le bar / Question d’ambiance] /// Le café face à la représentation [La représentation théâtrale / Le café : une pauvre représentation / le café de Baudelaire] /// Les représentations cinématographiques du café / Trois versions [Le café de Saint-Germain (Les Tricheurs de Marcel Carné) / Le café de Vincennes (Bande à part de Jean-Luc Godard) / Le café-cinéma (Baisers volés de François Truffaut)] /// La représentation fracassée / Le café-restaurant dans Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock [L’organisation de l’espace / Le chœur / L’œil fasciné / Le repaire du diable] /// Café- Philo [Vacillement des apparences et réflexivité des miroirs / Philosophie de comptoir et vérité des clichés / Le café comme réserve de sentimentalité / De la tasse de café aux galaxies. Ici et ailleurs] /// Lieux de rencontre [Abstractions / Paris de Raymond Depardon / Le vacillement des rencontres / Le temps sans cible, le temps sensible (Le café à 14 heures dans L’Amour l’après-midi d’Éric Rohmer) / L’impondérable et l’entre-deux / Rêveries sensuelles dans le café / Le cinéma au café] Épilogue. Le café spectral [Le Mahieu dans La Maman et la Putain de Jean Eustache / L’image et le son : une matière qui rend l’âme / La brèche] Les auteurs Clélia Zernik est normalienne, agrégée et docteur en philosophie de l’art. Elle est professeur d’esthétique à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Elle a étudié les apports de la psychologie de la perception à une conception du style et a écrit notamment sur le cinéma japonais et sur la Nouvelle Vague. Ses ouvrages L’Œil et l’Objectif et Perception-cinéma ont été publiés chez Vrin. Pour Yellow Now, elle a écrit une analyse du film Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa. Éric Zernik est agrégé de philosophie. Il a enseigné durant de nombreuses années la philosophie en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Aujourd’hui, il est formateur dans le cadre de l’agrégation interne de philosophie. Il a publié notamment Le Corps des philosophes aux PUF, Rousseau, l’expérience sociale au SCEREN et a dirigé le collectif La Pensée politique aux éditions Ellipses. Il mène actuellement une réflexion sur l’intime et le public.



Baisers volés de François Truffaut

Bande à part de Jean-Luc Godard

Les Tricheurs de Marcel Carmé

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