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L'ATTRAIT DE VINCENT VAN GOGH


Hervé Gauville L'ATTRAIT DE VINCENT VAN GOGH 2018 160 pages 12 x 17 cm 14.00


À l'heure où les biographies filmées se multiplient et, en particulier, les biopics de peintres, il est bon de se rappeler que l'un des plus illustres d'entre eux a fait l'objet de centaines d'essais, livresques et cinématographiques. Cinq ans après la mort de Vincent Van Gogh naissait le cinéma. Documentaires et fictions ont, depuis, rivalisé de moyens pour raconter sa vie, approcher son art. […]


[…] Regarder Van Gogh à travers l'objectif d'une caméra se distingue de l'observation et de l'analyse opérées par l'historien d'art, le critique ou le simple amateur. On ne s'étonnera pas de constater qu'il y a à peu près autant de Van Gogh que de cinéastes l'ayant filmé. Mais, après tout, la quarantaine d'autoportraits du peintre ne révèle-t-elle pas autant de facettes différentes de son visage ? Ainsi l'autoportrait dit au chevalet n'a-t-il pas grand-chose à voir avec celui à l'oreille bandée. Suivre les aventures de cette vie confinant à la légende est une manière d'accompagner les fluctuations d'un discours sur le peintre et, plus généralement, sur l'art. Plutôt que d'empiler les titres en mélangeant videos muséographiques et documents pédagogiques, j'ai jugé préférable de choisir neuf films réalisés en l'espace d'un demi-siècle, approximativement depuis le centenaire de la naissance de Van Gogh jusqu'à celui de sa mort. Ces films ont pour point commun d'être d'abord des œuvres de cinéma. Le peintre est leur prétexte et non leur but. Ce faisant, ils se soucient d'abord d'art cinématographique avant de rendre justice – si tant est qu'il faille le faire – à leur sujet, leur " motif ". En retour, comme un miroir tendu à la caméra, la figure de Van Gogh éclaire le cinéma dans sa recherche d'authenticité et, surtout, d'autonomie. Il s'agit donc de faire œuvre avec et par l'œuvre d'un peintre, c'est-à-dire un confrère. Et, dans la multiplication des images, Vincent disparaît peu à peu en persévérant dans son art. H. G.

SOMMAIRE Prologue. Vincent à contre-champ /// Les peintres meurent aussi – Alain Resnais, Van Gogh, 1948 /// La passion selon Vincent – Vincente Minnelli, Lust for Life, 1956 /// Beauté, son beau souci – Kijû Yoshida, Van Gogh, 1978 /// Lettres au frère – Paul Cox, Vincent, The Life and Death of Vincent van Gogh, 1987 /// Un jour à Montmartre – André S. Labarthe, Van Gogh à Paris… Repérages, 1988 /// Un rêve d'artiste – Akira Kurosawa, Les Corbeaux, 1989 /// L'art et l'argent – Robert Altman, Vincent & Theo, 1990 /// Vincent & the Kids – Michael Rubbo, Vincent et moi, 1990 /// Nous ne peindrons pas ensemble – Maurice Pialat, Van Gogh, 1991.

L'AUTEUR Hervé Gauville est écrivain et critique d'art. Ancien chef de la rubrique des arts plastiques au journal Libération, il a aussi tenu la rubrique cinéma pour la revue Artpress et a enseigné à la Haute École d'art et de design de Genève (intitulé de l'enseignement : " Arts plastiques & cinéma "). Il collabore régulièrement à la revue Trafic pour laquelle il a écrit des séries, " Danse et cinéma ", " Peinture et cinéma " et, actuellement, sous le titre L'Arche de Noé, une série de textes consacrés aux animaux au cinéma. Chez Yellow Now il a publié en 2017 un ouvrage sur Lancelot du Lac, film de Robert Bresson.




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