Françoise Nuñez
HAMPI
India
Textes. Bernard Plossu – Éric Auzoux
48 pages /// Format 17,5 x 17,5 cm
Illustr. bichromie.
Couv. cartonnée /// Côté photo
ISBN 9782873404918
2022
20 €
Née en 1957 à Toulouse, Françoise Nuñez est d’origine espagnole. Elle a commencé à photographier en 1975. Elle apprend le tirage noir et blanc dans l’atelier de Jean Dieuzaide dont elle est l’assistante entre 1979 et 1980.
Elle épouse Bernard Plossu en 1986 et, depuis, en plus de son travail personnel, elle réalise une part importante de ses tirages.
C’est une photographe voyageuse : l’Inde, l’Éthiopie, l’Amérique du Sud, le Japon … « Je ne photographie pratiquement qu’en voyage. Quand je pars, je ne pense qu’à ça. Je veux être réceptive à tout, loin d’un quotidien et d’endroits que je connais trop bien. J’aime l’inattendu, la surprise, l’émotion de la découverte. Et j’essaye de faire ressentir toutes ces émotions. »
« L’Inde, Françoise y avait pris goût, au point d’y retourner souvent, pour continuer à la photographier, du Nord au Sud, à Calcutta et à Madras. […] Son dernier voyage, en 2009, a été pour les ruines de Hampi, qu’elle rêvait de voir, tellement on nous en avait parlé. Voici les photographies inédites de ces nombreuses ruines perdues dans un espace gigantesque, où elle a fait des merveilles, marchant avec sa sœur Isabelle, calmement, avec son objectif de 50 mm. Tout simplement. » nous dit Bernard Plossu dans sa préface.
En décembre 2021, Françoise Nuñez nous quittait. Ce petit livre, le troisième de Françoise publié par nos soins, lui rend hommage.
Françoise Nuñez. Bibliographie sommaire
L’Inde jour et nuit, texte Jean-Christophe Bailly, Filigranes Éditions, 2004 /// Mu-jô. Une invitation à Nara, texte David Le Breton, Yellow Now, Côté photo, 2010. /// À Valaparaiso, Filigranes Éditions, 2012. /// Kalari, textes Cécile Gordon et Éric Auzoux, Arnaud Bizalion Éditeur, 2015. /// De Djibouti à Addis, 1980, texte David Le Breton, Yellow Now, Côté photo / Les Carnets, 2018.
Janvier 2009.
À la différence de ses précédents voyages dans le sous-continent (J’aime l’inattendu, la surprise, l’émotion de la découverte1), celui-ci a, sinon un but, du moins une destination. Françoise et sa sœur Isabelle ont atterri à Bangalore, capitale indienne de la high tech, où elles attendent d’être rejointes par Poornima pour prendre, au plus tôt, la route en direction du site de Hampi. Poornima accompagne Françoise depuis son premier séjour dans le sud du pays, en 1994 ; elle a renoncé très tôt à toute vie mondaine et rejoint l’ashram de Ramana Maharishi, à Thiruvannamalai, où Françoise l’a retrouvée à plusieurs reprises et a réalisé des images. Poornima est plurilingue et dispose d’un riche répertoire autour des mythes et coutumes des trois États du sud de l’Inde affectionnés par Françoise : le Tamil Nadu, le Kerala et le Karnataka (j’ai une préférence pour l’Inde du Sud. Les gens sont plus gais). Pas question cette fois de prendre le train et encore moins le bus comme elle l’a fait parfois en solitaire ; Françoise a pris goût au déplacement dans la robuste version indienne de la Morris modèle 1948, connue sous le nom un peu pompeux d’Ambassador, dont l’encadrement de pare-brise ou de vitre lui ont parfois servi de cadre photographique.
Avec le temps, Françoise ne se laisse plus dérouter – outre mesure – par la circulation locale, mais le chauffeur de taxi s’étant fait attendre, la fin du parcours se déroule de nuit sur une nationale quelquefois sinueuse (j’ai toujours trouvé les courbes plus agréables) mais surtout mal éclairée, éteignant un peu de l’excitation de l’arrivée, dans un bourg anonyme voisin du site, qui n’en laisse rien présager. […]
1. Les phrases en romain sont extraites d’un entretien donné par Françoise au quotidien régional La Dépêche lors de l’exposition « Modus Vivendi » partagée avec Bernard à la galerie Ombres blanches, début 2021.
Éric Auzoux,
extrait de la préface.
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