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TROU[V]EES


Cathy Alvarez

TROU[V]EES


160 pages /// Format 21 x 16,5 cm

Illustr. coul. /// Couv. souple

Collection : Côté photo – Angles vifs

2022

ISBN 9782873404888

24,00 €



« S’éclipser… »

Depuis longtemps, je collecte les images. Et peu m’importe de ne pas avoir pris le cliché moi-même, de ne pas avoir choisi le cadrage, la composition, « l’instant décisif »…

Un(e) autre l’a déjà fait !

Ce que je choisis c’est une image pour ce qu’elle m’évoque ; j’aime observer les photographies qui s’offrent à mon regard. C’est souvent l’ellipse qui m’intéresse, les visages qui se dérobent, les traces du vécu sur le papier imprimé, les sels d’argent qui font vibrer les noirs… un moment présent figé sur lequel le temps a fait son œuvre.

Cette matérialité m’émeut, elle est comme une mise en garde. La photographie est une capsule temporelle, elle est un voyage : hier, aujourd’hui… les temps se mélangent… elle joue de notre perception du temps.

En intervenant sur une photographie ancienne, on permet au passé de refaire surface dans le présent. Fascinée par ce jeu d’anachronisme, j’aime observer les images autant que les déconstruire : évider, broder, mettre en évidence, jouer avec la lumière, les flous, les trous. Percer, voir ou percevoir… Jeux de regard, entre présence et absence, mystère et évidence. C.A.


Née en 1978,


est une artiste pluridisciplinaire, qui produit notamment ou utilise ou détourne des images photographiques. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles ou collectives, en Belgique et à l’étranger, et lui a valu de nombreux prix à Liège et au-delà. Elle anime aussi régulièrement des ateliers de création auprès de publics variés. Sélectionnée l’été dernier pour le Prix de la Fondation Bolly-Charlier, elle revient au printemps 2022 avec la publication aux éditions Yellow Now de son premier ouvrage monographique, à l’occasion d’une expo solo à la galerie Juvénal (Huy).


Une forme, chez elle, aussi bien qu’une matière, en appelle une autre, s’y verse et s’y prolonge ; une histoire n’est jamais finie, un récit jamais complet, une œuvre jamais définitive… Électives ou pas, les affinités (multiples), c’est cette capacité à faire exister la beauté d’un objet trouvé aussi bien que d’un sentiment délaissé. Ses images dès lors se déploient en différentes versions, vibrant sous leurs couches successives: mouchoirs en céramique, images-bannières, textiles et drapeaux, images brodées, snapshots détournés… Ce n’est dès lors pas pour la beauté vaine du jeu de mots qu’on identifiera chez elle des fils rouges en guise de thématiques : il y est question, avec une poignante délicatesse, de refuge et de mémoire, de temps reprisé, de bribes rapiécées, de lien recousu.



















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